La Réserve Nationale de Camargue est un milieu unique et fragile. Elle est gérée pour le Ministère de l’environnement par une association : la SNPN, basée à la Capelière.
La classe de troisième a passé quelques jours au coeur de la réserve, au gîte du Salin de Badon.
Au programme : visite de la réserve, découverte de la faune et de la flore, et construction d’une portion de sentier dans la réserve.
Le travail c’est la santé
Santé des travailleurs, certes, qui ont profité du grand air et n’ont pas ménagé leurs efforts, mais aussi santé de la réserve.
Pour l’entretien et l’amélioration des aménagements (sentiers, clôtures) la SNPN fait appel à des bénévoles.
Ainsi, les élèves ont travaillé pendant deux jours à la construction d’un sentier qui sera emprunté par les naturalistes et les touristes.
Au service de la préservation et de l’observation de ce milieu, ils ont manié pelles, tarrière et brouettes pour construire une cinquantaine de mètres de sentier surélevé qui restera au sec pendant les périodes de l’année où la réserve est inondée.
Ils ont également travaillé à l’entretien du chemin qui mène au gîte.
Bravo à toute la classe pour le sérieux et la vaillance dont ils ont su faire preuve!
La vie au gîte
L’électricité du gîte du Salin de Badon est entièrement fournie par des panneaux solaires. L’énergie produite sert à pomper l’eau de la [?roubine] qui longe le gîte (elle est ensuite filtrée avant d’arriver aux robinets) et à alimenter l’éclairage. C’est donc avec parcimonie qu’on doit l’utiliser, et hormis celle du réfrigérateur, le site n’est d’ailleurs équipé d’aucune prise.
Ces trois jours ont fait (re)découvrir aux élèves les joies et les obligations de la vie en communauté, de surcroît dans un cadre inhabituellement austère sans réseau, sans télévision et sans jeux vidéos. Tout le monde a survécu, certains seraient même restés.
Visites et découverte
Au cours de ce séjour, les élèves ont également pu découvrir quelques spécimens de la faune et de la flore de la réserve.
De nombreux points d’observation permettent d’admirer les oiseaux à la jumelle sans les déranger (malheureusement pour nous, ils étaient en nombre limité à cette saison) : flamants roses, hérons, busards, aigrettes, canards, foulques et autres bécassines.
Le ragondin aux incisives oranges est vite devenu une apparition très banale aux détours des sentiers et sur le bord des roubines gelées.
Le règne végétal est essentiellement représenté dans la sansouire par la [?salicorne] qui pousse en abondance sur le sol chargé de sel, et qui est venue à titre expérimental agrémenter nos omelettes, c’était plutôt bon !
Nous sommes également allés visiter le musée du sel aux Salins de Giraud, avons marché jusqu’au Moulin de Daudet à Fontvieille et nous nous sommes arrêtés quelques moments à Arles le temps d’un pique-nique, de quelques photos, et d’une petite course d’orientation culturelle.
Bilan
Cette expérience, qui s’inscrit dans nos missions d’éducation au développement durable et à la citoyenneté, sera très vraisemblablement reconduite l’an prochain. Il s’agissait du deuxième chantier réalisé par des élèves du LPA dans la réserve nationale de Camargue. Nous espérons que ce partenariat naissant portera de nombreux fruits.
SNPN
Centre d’Information de la Réserve Nationale de Camargue
La Capelière – 13200 Arles
E-mail : infos@reserve-camargue.org
tél. 04 90 97 00 97
fax : 04 90 97 01 44