En première année de BTSa Productions horticoles, les étudiants et étudiantes du lycée de Théza produisent à partir de leur parcelle pédagogique des légumes dont la vente locale leur permet de financer un voyage d’étude qui a lieu en 2ème année.
Traditionnellement, ce voyage d’étude comporte des visites liées à l’horticulture, d’autres liées à la gestion de l’eau et la découverte touristique et culturelle du territoire visité. Cette année, compte-tenu du contexte sanitaire, une destination française et relativement proche a été préférée : le Vaucluse, territoire d’eau et de productions horticoles par excellence.
Départ donc le mardi 13 octobre, avec, sur le chemin vers Avignon, une visite du Pont du Gard qui a permis au groupe de découvrir les traces et les principes des techniques de transport de l’eau dans l’Antiquité. Une preuve de l’importance de l’eau dans les sociétés méditerranéennes dans lesquelles l’abondance d’eau était synonyme de richesse, comme la ville gallo-romaine de Nîmes en fournit un bon exemple.
Initialement, nous devions visiter le salon Med’agri d’Avignon qui a été annulé. Par contre, la visite prévue sur la ferme pilote en agroécologie de la Durette, située près d’Avignon, a pu être maintenue le mercredi après-midi. Cela a été l’occasion de découvrir un dispositif original : une exploitation expérimentale en agroforesterie, avec 2 et bientôt 3 jeunes installé-es poursuivant à la fois un projet individuel et une gestion collective de certains aspects de l’exploitation, appuyés notamment par le groupement régional de l’agriculture biologique.
Enfin, le jeudi sur le chemin du retour, une visite s’imposait au centre technique interprofessionnel des fruits et légumes. Le groupe a pu s’informer sur les expérimentations en cours en arboriculture : essais variétaux, recherche de modes de conduites agroécologiques, enjeux actuels liés au changement climatique.
Connaissez-vous la source de la Sorgue, à Fontaine de Vaucluse ? Une des plus importantes sources à l’échelle mondiale par son débit. Elle jaillit au pied d’une falaise abrupte de 230 m, au creux d’une vallée close, « Vallis Clausa » en latin, qui a donné son nom en 1793 au Département de Vaucluse. Une occasion également de visiter le musée du papier avec son moulin toujours en activité, car l’eau c’est aussi une source d’énergie !
Pour terminer, écoutons René Char célébrer La Sorgue dans un de ses poèmes :
«Rivière trop tôt partie, d’une traite, sans compagnon,
Donne aux enfants de mon pays le visage de ta passion.»