Au cours de notre voyage d’étude dans le cadre du M.I.L. (Module d’Initiative Locale) sur la gestion de l’eau, nous nous sommes rendus sur la Côte d’Azur, dans le secteur d’Antibes, du 18 au 21 octobre 2021. Nous avons ainsi pu découvrir plusieurs aspects caractéristiques de cette région.
Un patrimoine culturel riche
A l’aller, nous avons fait une pause et nous en avons profité pour visiter Aigues-Mortes, 1er port de la méditerranée au Moyen-Age. Nous avons eu la chance de parcourir les remparts sur plus de 1 600 mètres.
A Saint-Paul-de-Vence, nous nous sommes rendus à la Fondation Maeght : un musée d’Art Contemporain de la qui présente des peintures, sculptures, objets, et meubles du XXème siècle ainsi qu’un splendide jardin de sculptures. Un musée exceptionnel en pleine nature !
Au retour, nous nous sommes arrêtés au Pont du Gard, le pont aqueduc romain le plus haut du monde : 49 m composé de 3 rangées d’arches superposées ( 6 arches au 1er niveau, 11 au 2nd niveau et 47 arceaux à l’origine).
Une agriculture surprenante et innovante, ou comment faire face au manque d’eau
Nous avons visité 2 exploitations qui pratiquent l’agriculture biologique, en maraîchage et arboriculture, situées en environnement urbain, très diversifiés et en circuit court.
Nous avons rencontré 2 agriculteurs passionnés qui nous ont parlé de leurs problèmes quotidiens. En effet, ayant perdu le droit d’eau sur les canaux (qui ont été dédiés à l’eau des villes) ils sont obligés d’utiliser de l’eau potable pour irriguer leurs cultures. Or cette eau est très chère et pour la gérer au mieux, ils n’utilisent pas d’aspersion par exemple, ils ont revu la gestion de l’irrigation (débit et apports). Périodiquement, tous les 4 ans environ, leurs terres sont inondées à cause de l’imperméabilisation des sols, de l’urbanisation et du mitage. Nous avons aussi rencontré un représentant de la chambre d’agriculture spécialisé dans la gestion de l’eau en zone aride, qui travaille aussi au Kenya.
Nous avons aussi eu la chance de nous promener dans un verger d’oliviers multi centenaires, dont les arbres, taillés en gobelet de 3 étages, tout en hauteur, atteignent plus de 10m. Le verger n’est pas irrigué, mais ici de plus en plus de producteurs sont contraints de le faire, pour les mimosas et eucalyptus par exemple.
Cette exploitation est de moins en moins rentable malgré la production d’olives de table.
Un centre d’expérimentation : le SCRADH Interprofession :
Situé à Hyères, c’est une station d’expérimentation horticole pour les filières des fleurs et feuillages coupés, la pépinière ornementale et le paysage, qui essaie de maintenir la filière grâce à l’innovation et à la qualité des produits. Leurs trois 3 axes de recherche sont :
- l’ergonomie au travail
- la réduction des coûts de production
- les effet environnementaux
Nous avons par exemple pu entrer dans les serres d’expérimentations variétales.
Des adresses incontournables
La Campagne Orso, à Mandelieu : magasin en coopérative, créé par un producteur de fruits et légumes sur son exploitation, qui propose aussi d’autres produits locaux d’une cinquantaine de producteurs de la région, pour disposer d’une large gamme.
Le Marché de nos Collines au Rouret : coopérative agricole, point de vente directe créé en octobre 2003 par 21 producteurs locaux, ayant la volonté de proposer le fruit de leur travail directement aux consommateurs. Aujourd’hui elle propose les produits de plus de 40 producteurs.
21 paysans à Nice : épicerie et restaurant (transforme les produits) qui propose des légumes, fruits, œufs, fromage, viande, herbes fraîches… en provenance de petite fermes sélectionnées dans la région. Nous avons eu la chance d’y manger : une cuisine saine et de saison.
21 pour le siècle : fondé par un collectif qui a aussi une association qui promeut des semences de variétés anciennes, qu’ils choisissent pour leurs qualités gustatives et l’adaptation au terroir. Les producteurs produisent chacun 2 à 4 variétés pour les maintenir et l’association les diffuse.
La Parfumerie Fragonard à Grasse : nous avons eu la chance d’assister à une visite guidée de l’usine. Nous avons participé à un parcours original de découverte des mystères de la parfumerie traditionnelle depuis le traitement des matières premières jusqu’au conditionnement des produits finis. Nous avons découvert l’univers du parfum de l’Antiquité à nos jours : des machines comme les alambics en cuivre permettant la distillation à la vapeur d’eau, la technique de l’enfleurage à froid qui consistait à étaler une couche de graisse inodore sur les parois d’un châssis en verre, pour y déposer les fleurs fragiles comme le jasmin la jonquille pour qu’elles infusent la graisse…
Le jardin botanique de Nice : nous nous sommes baladés dans ce jardin de 3,5 hectares composé de plus de 3000 espèces des 5 continents.
Ce voyage a été très enrichissant tant au niveau culturel que technique.
Nous avons été très bien encadrés par nos professeurs : Mme Sperry, M. Belotti et M. Brochiero qui ont su trouver le juste équilibre entre activités et temps libre.
L’ambiance du groupe était excellente et nous ne sommes pas prêt.e.s d’oublier ce voyage !
