Panama : une découverte d’exception

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Publié le : 11 juillet 2017
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Rubrique(s) : LEGTA

La coopération internationale est une des missions de l’enseignement agricole.

Dans le cadre d’un partenariat entre le Panama et la France, plusieurs élèves et étudiants partent chaque année pour effectuer leur stage au Panama.

Voici le témoignage de l’un d’entre eux :

Étudiant en seconde année de BTSa STA au LEGTA Garcia Lorca de Perpignan, j’ai eu l’opportunité d’effectuer mon stage d’étude au Panama, entre le 13 Janvier et le 12 Mars 2017.

J’ai été accueilli dans une entreprise de production de café vert biologique de variété Geisha : Cafetales Urriola.

Une découverte d’exception

Cette entreprise se situe à Boquete, dans la Région de Chiriqui, sur les flancs du volcan Barú, à environ huit heures de route de la capitale.

L’objectif premier de mon stage était de mettre en place une ligne de torréfaction. Pour cela, j’ai du faire une étude fonctionnelle afin de définir les caractéristiques principales et secondaires de la machine, puis, à l’aide de celle-ci, j’ai pu cibler un torréfacteur « idéal » afin de répondre à la demande initiale.

Après la récolte des cerises de café, le café est dans un premier temps dépulpé afin de séparer les grains de la chair. Puis, le café est pré-séché soit à l’air libre soit avec un sécheur vertical, jusqu’à une humidité relative d’environ 44%. De là, le café est séché à l’aide d’un sécheur cylindrique, jusqu’à atteindre une humidité relative de 12%. Enfin, le café est conditionné dans des sacs de jute de 45 kg puis stocké.

Cafetales Urriola vend ensuite le café à un torréfacteur local : Café Panama.

Afin d’éviter de passer par un intermédiaire, Señor Urriola à décidé de torréfier lui-même son café. J’ai donc réalisé des essais de torréfaction traditionnels, à l’ancienne, avec une simple gazinière et un faitout. Ces différents tests m’ont permis de déterminer les premiers paramètres de torréfaction pour la future ligne.

Cette étude me permet d’affirmer que le projet de l’entreprise est viable mais que cela impactera fortement les coûts de production et le prix de vente de ce café, déjà vendu 40$ le kilo.

Suite à un départ très compliqué à cause de « ma tête de Gringo », j’ai vécu une expérience enrichissante et finalement épanouissante, une fois mes preuves faites auprès des populations locales, les Ngöble-Buglé, qui au départ me prenaient pour un « colon » américain.

Une découverte d’exception

Cette expérience, dans un monde très différent du notre, m’a permis de découvrir que le mode de vie en France, ou en Europe, n’est pas universel, puisque dans la vie panaméenne, l’adaptabilité et la débrouillardise sont de rigueur.

Ce séjour à l’étranger est un réel atout pour moi puisqu’il m’a permis, en plus d’améliorer mes compétences linguistiques et techniques, de découvrir et côtoyer des gens charmants et sympathiques, qui m’ont encadré et soutenu durant toute cette formidable aventure.

Tony, étudiant en BTSa Sciences et Technologies des Aliments

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