Afin d’approfondir le travail débuté en 2022, les élèves des 2 classes de bac général ont effectué un voyage d’étude du mercredi 20 au vendredi 22 décembre 2023. Ce voyage s’inscrit dans la continuité du projet réalisé sur le thème de l’érosion littorale, intitulé « Le sable, des grains … pas si anodins ».
La première journée était centrée sur les 11 km de lido reliant Sète à Marseillan.
Nous avons été accueillis dans l’amphithéâtre de l’IUT par la représentante des ostréiculteurs de la lagune de Thau et un technicien de l’agglopôle de Sète Méditerranée. Les enjeux de la qualité de l’eau de l’étang ont d’abord été évoqués avant d’aborder la problématique de l’érosion littorale. Ce lido, très sensible à l’érosion, a été l’objet de travaux inédits et pionniers dans le domaine : déplacement de la route littorale, apport de sable du delta du Rhône, mise en place de ganivelles pour recréer le cordon dunaire et positionnement de géotubes atténuateurs de houle à 300m du rivage. Les coûts de ces travaux titanesques, désormais terminés, se sont élevés à 55 millions d’euros.
Afin d’illustrer les propos de l’intervenant et observer les résultats de ces travaux, nous sommes montés sur les 2 promontoires naturels sur lesquels le lido est rattaché : le mont Saint Loup au sud ouest puis le mont Saint Clair au nord est avant de nous rendre directement sur le cordon dunaire.
Une journée riche en informations et rafraîchie par une vigoureuse tramontane.
La deuxième journée s’est déroulée entre la Grande Motte et le Grau du Roi. Nous avons tout d’abord rencontré le responsable de l’association La Caretta, association de sauvegarde des tortues marines de Méditerranée française. Pollution par les plastiques, chocs avec les bateaux, anthropisation du littoral et filets de pêche sont les principales menaces qui concernent ces espèces protégées.
Depuis 2 à 3 ans, en lien avec le dérèglement climatique, des tortues caouannes, de plus en plus nombreuses, viennent pondre sur les plages du littoral du Languedoc – Roussillon. Cela entraîne un travail supplémentaire de l’association pour protéger, sensibiliser et éduquer les différents acteurs et utilisateurs des plages (et notamment l’arrêt du nettoyage mécanique systématique des plages qui contribue également à accélérer l’érosion côtière en mobilisant le sable).
L’après–midi, direction l’aquarium du Grau du Roi pour une visite des principales espèces marines rencontrées dans nos eaux littorales du Golfe du Lion. Une animatrice de l’aquarium est venue partager ses connaissances et sa passion de la mer, en se focalisant principalement sur le thème des requins et ses impacts dans les écosystèmes marins.
Animaux méconnus, craints et victimes de la surpêche et indirectement du dérèglement climatique, ils mériteraient d’être protégés au même titre que les tortues et les dauphins.
Lors de la troisième journée, au départ d’Aigues Mortes, sur le canal du Rhône à Sète, nous avons effectué une croisière en bateau. Nous nous sommes immergés l’espace d’un instant dans le territoire de la Camargue.
Entre terre et mer, ce delta singulier, créé par le Rhône et menacé par la montée des eaux, recèle une grande diversité.
Roselières, rizières, salins, vignobles, pinèdes et élevages alternent le long du canal.
Par ailleurs, nous avons fait une halte dans une manade pour assister à un tri de taureaux.
L’occasion de découvrir le fonctionnement d’un élevage avec ses gardians, ses chevaux, ses taureaux et les traditions locales qui leur sont associées et le lien entre les cours d’eau et l’érosion littorale.
Un grand merci à tous les intervenants et aux financeurs du projet, l’Office Français de la Biodiversité et le Parc Naturel Marin du Golfe du Lion.