Les trames, des outils pour lutter contre la perte de biodiversité

Les Terminales G du lycée de Théza sur le terrain

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Publié le : 30 décembre 2023
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Rubrique(s) : LEGTA

Mercredi 13 décembre 2023, nouvelle sortie dans le cadre de l’EDS de Biologie Ecologie.

Au programme de cette demi-journée, la problématique suivante : comment lutter contre la perte de biodiversité provoquée par les activités humaines et en particulier par la fragmentation des milieux naturels ?

L’Agouille de la Mar, endiguée et recalibrée dans la traversée de Corneilla del Vercol. Ces aménagements lourds créent une rupture de la trame verte et bloquent le passage de certaines espèces.

Notre département n’échappe pas à la règle en particulier la zone littorale et la plaine du Roussillon où se concentre l’essentiel de la population et des activités.

Le développement des surfaces artificialisées, des voies de communication, la disparition des zones humides, le recalibrage des cours d’eau, l’installation de panneaux solaires et d’éoliennes sont autant d’exemples qui se font au détriment des écosystèmes. Ces réservoirs de biodiversité se réduisent et ne sont plus connectés empêchant les flux d’espèces entre ces milieux.

Plusieurs voies de communication successives enjambent l’Agouille de la Mar à Corneilla del Vercol. Elles contribuent fortement au morcellement des milieux créant des zones infranchissables pour de nombreuses espèces sauvages.

Afin de lutter contre ce phénomène, la création de corridors écologiques entre ces réservoirs est désormais inscrite dans les schémas d’aménagement du territoire.

Débroussaillage au niveau du passage à gué situé à la sortie de Sorède. Ces aménagements et activités perturbent les corridors écologiques.

Cet outil réglementaire porte le nom de trames. Il doit permettre de garder ou de recréer une continuité entre les différents réservoirs de biodiversité. Trames vertes, trames bleues, trames noires, … selon qu’il s’agisse de végétation, d’eau ou d’absence de lumière, sont nécessaires pour maintenir un maximum d’espèces dans les zones fortement urbanisées.

Une ripisylve bien développée le long de la rivière de Sorède à la sortie de la commune du même nom. Ce type de milieu favorise la biodiversité et les transferts d’espèces le long du cours d’eau.

A partir d’arrêts dans différentes zones clés, les élèves ont bien identifié les enjeux de cette problématique actuelle.

Suite à la forte crue de novembre 2011 et aux importants travaux pour protéger les lotissements de Saint – André, la ripisylve (forêt bordant le cours d’eau) se reforme le long de la rivière de Sorède.

En conclusion, notre développement se doit d’être plus raisonné et doit prendre en compte cette dimension écologique. Les trames sont donc des outils essentiels et appropriés pour réduire les impacts de nos activités sur les milieux naturels et les espèces qu’ils renferment.

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