Le lundi 14 août 2023, favorisé par des conditions climatiques très défavorables et un abandon des terres cultivées au cours des dernières décennies, un terrible incendie éclate et ravage environ 500 ha sur les communes de Saint-André et d’Argelès-sur-mer.
La présence d’habitations dans ce secteur occasionne malheureusement des dégâts matériels très lourds.
Mais qu’en est-il des conséquences d’un point de vue écologique ? Comment la végétation locale réagit-elle à ce type de perturbation ?
La végétation commence à reprendre ses droits, la germination des euphorbes est favorisée par le feu tandis que les bruyères arborescentes rejettent à la base de leurs tiges calcinées.
C’est pour répondre à ces questions que les élèves de Terminale Générale EDS Biologie Ecologie se sont déplacés sur la zone incendiée le mercredi 15 novembre 2023 afin d’observer la réaction des espèces végétales.
Le feu est un élément majeur qui, depuis des millénaires, façonne les écosystèmes méditerranéens.
De jeunes pousses de bruyère arborescente 3 mois après le passage du feu.
De nombreuses espèces, qualifiées de pyrophiles, sont favorisées par le passage des flammes.
Le chêne liège, espèce pyrophile, est un arbre sélectionné pour résister aux incendies grâce à sa couche de liège particulièrement isolante. Il émet de nouvelles pousses directement à partir des branches noircies.
Le passage du feu permet d’ouvrir les milieux, favorisant l’apparition de nouvelles espèces avant le retour progressif de la forêt.
Le mimosa rejette vigoureusement suite au passage du feu.
Un retour qui peut être bloqué si la fréquence des incendies augmente aidée en cela par l’intense sécheresse actuelle.
Encore une sortie très enrichissante pour nos élèves qui leur permet d’appréhender concrètement le rôle des perturbations et de leurs interactions dans la dynamique actuelle des écosystèmes.
Des élèves de Terminale Générale de l’EDS Biologie Ecologie à proximité de la zone incendiée.
