La jeunesse de Shéhérazade

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Publié le : 20 avril 2019
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Rubrique(s) : LEGTA

Ce projet a été réalisé par quatre étudiant.es de BTSa STA 2ème année dans le cadre de notre Projet Culturel Argumenté.

Il consistait à organiser un ciné-débat sur le film Shéhérazade, en lien avec le thème culturel national des BTSa : la jeunesse, développé en cours d’Éducation Socio Culturelle, français et Sciences Économiques et Sociales. Nous sommes évaluées en fin de formation sur ce thème, lors d’une épreuve écrite de 4h, d’un coefficient de 6.

Après la diffusion du film, un débat a été animé par la PJJ : la protection judiciaire de la jeunesse.

Ce projet s’est déroulé au cinéma le Castillet à Perpignan, de 9 h à 12h30 le lundi 26 novembre 2018.

Le film

Le film Shéhérazade est le premier long métrage de Jean-Bernard Marlin sorti en mai 2018. C’est un fait divers survenu à Marseille en 2013 et centré sur un petit proxénète qui lui a donné l’envie de réaliser ce film.

Zachary, 17 ans, sort de prison. Rejeté par sa mère, il traîne dans les quartiers populaires de Marseille. C’est là qu’il rencontre Shéhérazade…

Le casting de Shéhérazade a duré près de huit mois jusqu’à fin août 2017 – alors que le tournage démarrait en septembre. Comme le film était principalement centré sur les acteurs, Jean-Bernard Marlin et la directrice de casting Cendrine Lapuyade, ont pris le temps qu’il fallait et ont essentiellement fait du casting sauvage, qui consiste à repérer des personnes dans la rue qui conviendrait aux rôles du film. Ils ont cherché dans tous les quartiers de la ville pour dénicher les acteurs principaux, en passant par les foyers d’accueil et les jeunes sortant de prison.

Dylan Robert et Kenza Fortas, qui jouent Zac et Shéhérazade, se connaissent depuis l’âge de 10 ans. Ce sont des enfants de la Belle de Mai, un des quartiers les plus défavorisés de Marseille. Ils étaient amoureux à l’époque et se sont retrouvés sur le tournage. Dylan avait été incarcéré pour les mêmes délits que le personnage qu’il incarne.

Le débat

Le débat s’est centré sur les différences entre réalité et fiction. Ayant travaillé plusieurs années comme éducateur dans les quartiers mêmes où se situe l’action du film, M. Yacine Abdat, directeur par intérim de la PJJ de Perpignan a pu répondre à toutes les interrogations des étudiant.es.

Othman SAIED, éducateur à la PJJ de Perpignan nous a expliqué que sur toutes les affaires pénales, les mineurs représentent 9,5 % avec sur ces 9,5 %, 40 % sont des jeunes compris entre 13 et 15 ans et 47 % ont entre 16 et 17 ans. Spécialisé dans les affaires similaires au film, il a également pu nous parler de sa propre expérience.

Nous avons également parlé des jeunes placé.es dans des établissements spécialisés par la PJJ, ce qui représente 2151 jeunes. Au total, la PJJ a suivi 137 829 jeunes en 2015.

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