Frédéric Lafargue : une rencontre marquante pour les lycéens et étudiants

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Publié le : 11 octobre 2017
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Rubrique(s) : LEGTA

Elèves de première STAV et étudiants de BTSa ont parcouru les expositions de l’édition 2017 de VISA pour l’Image avant de rencontrer ce grand photo-reporter qui aime transmettre et partager son engagement.

Frédéric Lafargue et les 1ères STAV

Décidé depuis l’âge de 13 ans à exercer ce métier, qui est pour lui un honneur, il sait trouver les mots justes et les anecdotes qui passionnent son auditoire.

En 2016, il exposait à Visa un reportage publié dans Paris Match sur ces familles syriennes qui traversent les lignes de front pour « Échapper à Daech » et rejoindre les zones libérées, protégées par les peshmergas.

L’une de ses photos a obtenu le prix de la photo de l’année à l’Istanbul Photo Awards.

Civilian population escapes I.S controlled Mosul

Par l’une des rares brèches dans la ligne de défense, une femme enceinte franchit enfin la ligne de front, éclairée par les torches des Peshmergas.

« J’ai choisi cette photo car je la trouve particulièrement touchante. En pleine nuit, alors que beaucoup de personnes dorment dans un pays en paix sans se soucier du lendemain, cette femme enceinte fait preuve d’une extrême bravoure en franchissant cette ligne de front en pleine nuit, avec comme principal sentiment : la peur. »

Léa, élève de 1ère STAV.

Frédéric Lafargue en « sensibilisant les gens d’ici sur ce qui se passe là-bas, [souhaite] rendre les problématiques perceptibles, visibles et compréhensibles, pour essayer d’y remédier ».

A chaque nouveau départ, il se lance le défi de choquer au maximum, de faire ressentir l’inacceptable, tout en gardant très présente à l’esprit cette difficulté que l’ignominie puisse être sensible.

L’ambition ultime est de faire cesser les conflits, comme cela s’est produit au Liban en 2006, où la publication des images de bombardements, des 28 femmes et enfants ensevelis sous les décombres, ont tellement choqué que ce fut l’arrêt du conflit, nommé « guerre des 33 jours ».

En fin d’entrevue, il nous confie que pour lui la meilleure photo sera toujours celle d’après…

Frédéric Lafargue et les BTSa

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