Prix Méditerranée des Lycéens 2016

2ndeA et 2ndeB

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Publié le : 15 juin 2016
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Rubrique(s) : LEGTA

Le 10 mai 2016, nous sommes allés au Théâtre de l’Archipel à Perpignan pour rencontrer Baptiste BAULIEU, lauréat du PML 2016 «Alors vous ne serez plus jamais triste » aux éditions Fayard.

Une rencontre drôle, émouvante, qui nous a permis de comprendre les choix de l’auteur.

Baptiste BAULIEU a répondu à nos questions avec humour, il a mis énormément d’ambiance dans le théâtre, nous avons passé un agréable moment en sa compagnie.

Voici, par exemple, une petite anecdote :

Une personne a demandé si son livre était basé sur une expérience personnelle, étant médecin. Baptiste nous a raconté des anecdotes sur sa vie : « une fois, j’ai été appelé en urgence chez une vieille dame qui avait fait une crise cardiaque. La compagne de la vieille dame a demandé au médecin si elle pouvait l’accompagner dans l’ambulance. Le médecin en question (le maître de stage de Baptiste Baulieu), lui a donc répondu d’un ton sec et agressif qu’ils ne prenaient que la famille. Et en refermant les portes de l’ambulance, ce médecin s’est retourné vers Baptiste en disant qu’il détestait les vieilles « gouines ». Cette phrase a fortement marqué Baptiste, au point qu’il nous l’a retransmise dans son livre, afin de nous faire partager quelques moments difficiles de sa vie.

Ci-dessous quelques questions qui ont été posées lors de l’entretien :

Nous : Pourquoi ce titre ?
Baptiste Baulieu : « Alors vous ne serez plus jamais triste » vient d’un texte de la philosophie Indou (Mahabarata) qui raconte l’histoire d’un vieillard à la fin du monde qui sort de sa solitude grâce à un enfant.

Nous : Etes-vous inspiré par de grands auteurs ?
BB : Marguerite Duras qui a écrit : ‘toute ma vie j’ai hésité le soir entre une soupe aux poireaux-pommes de terre ou me suicider ». Fernando Pessoa ; poète portugais qui a pour originalité d’avoir été publié dans plusieurs langues sous différents pseudonymes et pour chacun d’entre eux un style différent.

Nous : Dans votre livre, l’auteur rencontre une personne et revit, croyez-vous qu’une personne peut vous faire renaître ?
BB : oui, des rencontres peuvent changer la vie. Une dame cancéreuse m’a dit cette phrase avant de mourir : « je ne vais pas mourir, c’est juste que je suis arrivée à la fin de ma vie ». cette phrase m’a tellement touché que je l’ai répétée à un jeune garçon, dont la mère était mourante, ce qui lui a permis de faire le deuil plus sereinement.

Nous : votre roman est si triste ainsi qu’ironique, en même temps avez-vous déjà été confronté à cela auparavant ?
BB : oui il y a plusieurs émotions en nous, il ne faut pas laisser ces émotions nous submerger

Nous : est-ce que pour vous vos métiers de médecin et d’écrivain sont complémentaires ?
BB : oui car je puise mon inspiration dans ma vie de médecin et écrire est un moyen de m’échapper de ce que je vois chaque jour. C’est un moyen de dire ce que je ne veux pas dire en tant que médecin. Je suis plus satisfait de mon livre que de ma carrière de médecin car dans ce livre je peux tout contrôler, je compense donc avec ma carrière de médecin pour corriger les injustices et me racheter de mes moments de lâcheté. De plus, dans la vie nous voyons des choses que nous devons écrire, ne pas en parler serait se gâcher en tant qu’humain. Il est important de les partager pour qu’elles ne soient pas oubliées.

L’auteur Baptiste BAULIEU nous a parlé de plusieurs livres « en réserve » dont le dernier raconterait l’histoire d’un homme à la recherche de la mère d’un enfant mort d’une leucémie. Cette mère s’est enfuie et l’auteur cherche à savoir pourquoi. Cette recherche l’amènera dans plusieurs pays (Italie, Jérusalem,…). Il s’inspire donc de son expérience personnelle car après la mort difficile d’un enfant, il est parti quelques mois dans ces villes pour se ressourcer et a rencontré des personnes inoubliables.

Il nous a aussi raconté plusieurs histoires de sa vie en tant que médecin qui nous ont fait rire.

A la fin de nos questions, Anaïs est partie recueillir un autographe auprès de l’auteur, et Annaïg a été interviewée par TV Sud pour parler du roman.

Article rédigé par les élèves de Seconde B et A, inscrits au PML.

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